La protection de l’environnement et la sécurité sanitaire de l’eau sont, depuis ces dernières années, une véritable priorité. Qu’il s’agisse d’eau potable, des conditions de préservation de la ressource (nappes, forages,…), ou d’eaux usées provenant des systèmes d’assainissement, avant traitement et rejet en mer, la législation est de plus en plus draconienne et ce, dans l’intérêt général.
Une eau propre à la consommation doit être conforme aux limites de qualité fixées par l’Organisation Mondiale de la Santé et satisfaire à des références de qualité, établies afin d’assurer le suivi des installations de production et de distribution d’eau. La potabilité de l’eau est aujourd’hui jugée au robinet du consommateur, exception faite des non-conformités relevant des installations privées. En cas d’anomalie détectée dans l’eau distribuée, l’exploitant doit en informer immédiatement la D.D.A.S.S. et c’est le Préfet qui juge si l’eau peut être distribuée et consommée.
Le décret du 20 décembre 2001 relatif aux eaux destinées à la consommation humaine est entré en vigueur le 25 décembre 2003. Ces eaux ne doivent pas contenir une concentration de micro-organismes, parasites ou autres substances dangereuses pour la santé des personnes.
Analyses et contrôles
Ce sont des laboratoires spécialisés qui apprécient la qualité de l’eau. Un double contrôle est assuré par le délégataire à qui est confiée la surveillance des installations et par les autorités sanitaires départementales (D.D.A.S.S.), qui assurent le contrôle officiel.
Chaque point de prélèvement est rattaché à un point de captage qui représente la qualité de la ressource, à une unité de traitement représentant la qualité de l’eau en sortie d’usine, et à une unité de distribution qui est significative de la qualité de l’eau distribuée au robinet de l’abonné.
Après avoir soumis un prélèvement à une recherche de la teneur d’un paramètre physico chimique ou microbiologique, la D.D.A.S.S. émet ses conclusions sur les analyses. Elle seule est autorisée à émettre un commentaire sanitaire, qui est obligatoirement porté à la connaissance du public par affichage en mairie.
Calcaire et chlore dans l’eau de consommation
L’eau est un produit local. Son goût et sa teneur en sels minéraux sont à l’image du terroir. L’eau étant relativement calcaire dans notre région, elle est donc riche en calcium et en magnésium. Ces éléments sont d’ailleurs bénéfiques pour la santé : le calcium de l’eau du robinet peut couvrir jusqu’à 20 % des besoins quotidiens.
L’eau n’est entartrante qu’à partir de 55°c/60°c. De plus, le calcaire, en se déposant sur les canalisations, forme une couche de tartre qui les protège du risque de dissolution du plomb. Il est souhaitable de laisser couler l’eau du robinet quelques instants avant de la consommer.
La dureté de l’eau s’exprime en “degré français” :
VOLVIC | 5° | ® peu minéralisée |
EVIAN | 29° | |
VITTEL | 66° | |
CONTREX | 150° | ® très minéralisée |
Usine du Muy | 23.2° | En moyenne |
Usine du Fournel | 24.3° | En moyenne |
Quant au taux de chloration, la Direction Générale de la Santé a demandé qu’il soit augmenté pour protéger l’eau, dans le cadre du Plan Vigipirate renforcé en 2001. Les distributeurs d’eau ne font donc qu’appliquer ces consignes venues de l’Etat. Le traitement par le chlore, de l’eau de consommation, ne représente aucun risque sanitaire.
L’eau du robinet, un produit très surveillé
En courant dans les réseaux, l’eau du robinet se renouvelle sans cesse et ne subit aucune détérioration puisque elle est protégée de la lumière. De plus, c’est le produit alimentaire le plus surveillé. Sur la commune de Roquebrune-sur-Argens, l’eau de distribution publique est parfaitement conforme aux limites de qualité physico-chimiques et microbiologiques exigées par le décret du 20 décembre 2001. À consommer… Sans modération !
La qualité des eaux de baignade est un atout majeur pour les communes littorales, comme Roquebrune-sur-Argens. L’économie locale est largement tributaire du tourisme estival, et la réputation de l’ensemble de la collectivité est en grande partie rattachée à la qualité de ses eaux de baignade et aux informations portant sur les caractéristiques de ses plages. C’est également un paramètre de « développement durable » auquel la commune réserve un grand soin.
En liaison avec la D.D.A.S.S. et le délégataire communal, VEOLIA Environnement, les eaux de baignade des plages font l’objet d’une surveillance constante et sont régulièrement classées « A ».
Une surveillance accrue
Une nouvelle Directive européenne (Directive 2006/7/CE), adoptée en début d’année 2006 par le Parlement puis le Conseil européens, impose aux communes littorales une responsabilité supplémentaire sur la surveillance de ses eaux. En plus des analyses réalisées par la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales (D.D.AS.S.), la commune est tenue de mettre en place son propre dispositif de surveillance.
Des tests quotidiens
Depuis juillet 2005, Roquebrune-sur-Argens a établi son propre système de contrôle des eaux de baignade. Chaque jour, avant l’ouverture des plages, un échantillon d’eau de mer est prélevé sur chacune des cinq plages suivantes : la Gaillarde, la Calanque Bonne Eau, San Peïre, Les Peiras et la Garonnette.
Confiée à Veolia Eau Sud Est, l’analyse de ces échantillons porte sur la mise en évidence d’un enzyme, la « glucuronidase » spécifique de «Escherichia coli» (germe test de contamination fécale). Les résultats de ce test « Coliplage » sont disponibles en une heure, ce qui permet d’autoriser ou d’interdire la baignade de manière immédiate et de garantir ainsi la sécurité des baigneurs.
Devançant là encore une autre disposition de cette Directive européenne qui porte sur l’information au public, les analyses des eaux de baignade font ensuite l’objet d’une diffusion immédiate et facilement accessible au public. Dès leur conclusion, les résultats du test sont affichés en mairie, dans les mairies annexes, aux offices de tourisme ainsi qu’aux postes de secours des plages de la Commune.
De nouvelles dispositions
En plus du dépistage du colibacille (Escherichia coli), la Directive européenne de 2006 portant sur les eaux de baignade oblige au suivi d’un autre paramètre bactériologique, l’entérocoque ou « Streptococcus faecalis ». Elle permet également de réduire les risques pour les baigneurs de contracter une maladie digestive ou respiratoire, grâce au relèvement des seuils de qualité. En outre, la recherche scientifique sur le phytoplancton se poursuit afin de détecter d’autres facteurs à l’origine d’accidents digestifs et paralytiques.
L’évaluation de la qualité s’effectuera sur une période de trois ans au lieu d’un an et permet ainsi une reconnaissance de la « qualité continue ». Le classement des sites de baignade se déroule avec quatre catégories, qui s’étalent de « mauvaise » à « excellente », en passant par « suffisante » et « bonne ».
Le contrôle de la qualité des eaux de baignade est effectué selon 2 types d’analyses :
Tous ces résultats sont affichés dès réception sur chaque plage et / ou postes de secours.
A savoir qu’en cas de pollution (constatée visuellement ou suite à un contrôle), les services techniques des Issambres interviennent pour fermer l’accès à chacune des plages (même pour les celles non incluses dans le processus de contrôle de qualité de l’eau : plage des Eclaireurs, plage de la pinède, plage des Gireliers, Sun Beach, Actinies….
Pour tout renseignement complémentaire : Michèle LETOT – Mairie annexe des Issambres | 04 94 55 07 16 (sur rendez-vous)
MER ET LITTORAL : UN TRAITEMENT DE CHOIX
Sur 7 kilomètres de littoral, Roquebrune-sur-Argens compte 8 plages naturelles, de nombreuses calanques et trois ports communaux, qui bénéficient de l’opération « Ports Propres ».
L’opération Ports Propres
L’état, la région, l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée-Corse, l’A.D.E.M.E. et les départements du Var et des Alpes-Maritimes sont associés par convention pour agir sur la qualité environnementale des ports de plaisance. A Roquebrune-sur-Argens, l’intervention principale consiste d’une part à diagnostiquer l’état des pollutions dans les ports, et d’autre part à sensibiliser le public.
Un diagnostic permet de mettre en place des actions efficaces. Il porte sur les caractéristiques géographiques, administratives et juridiques des ports et de leurs environnements, la nature et l’impact des nuisances recensées, les équipements portuaires existants, les objectifs de qualité à atteindre.
CONTACT
Agence Régionale de Santé Provence-Alpes Côte d’Azur – Délégation territoriale du Var
Cité sanitaire – Avenue Lazare Carnot – CS 31302 – 83076 Toulon Cedex | 04 13 55 80 10
Veolia Eau – Région Sud-Est | 09 69 329 328